Tribus berbères
Depuis des millénaires, le Maghreb actuel est un territoire partagé, phéniciens, carthaginois, romains, vandales et byzantins se sont succédé avant l’invasion arabe et l’islamisation qui en suivit dans un Maghreb occupé depuis des temps anciens par des peuplades berbères.
Berbères fondateurs de dynasties.
Dans les premiers siècles de l’ère chrétienne trois grandes familles berbères à l‘origine de différentes dynasties, les semi-nomades bâtisseurs Zénètes, les nomades sahariens Sanhadja et les Masmouda sédentaires se sont âprement disputées cet espace, liant leurs histoires à celles de l’Atlas, des grandes palmeraies sud marocaines et des pistes caravanières.
Issues de ces trois groupes ethniques, différentes tribus ont, à des degrés divers, particulièrement marqué la mémoire collective et participé à la construction de l’histoire de la vallée du Todra.
Les Sanhadja.
Les sanjadja, isenhadjen en berbère, appelés aussi Zénaga, sont des nomades originaires de l’ouest Sahara, essentiellement de l’actuelle Mauritanie. Les tribus appartenant à cette confédération ont influencé l’histoire, tant du Maroc que de la Mauritanie, de l’Algérie et de l’Espagne.
Les Sanhadja étaient composés de trois grandes tribus, les Lemtuna, les Gadala et les Messoufa. A l’instar des targuis dont ils étaient proches, peut être leurs ancêtres, ils étaient voilés, portant fièrement le litham qui leur valut l’appellation de ‘’moulathimoun’’, les voilés. A la fois pasteurs, caravaniers et guerriers, ils nomadisaient dans le Sahara, de l’Adrar mauritanien au Tafilalet marocain.
La dynastie Almoravide 1060-1147.
Au XIème siècle un chef godala, Yahya Ibn Ibrahim el Godali, de retour d’un pèlerinage à la Mecque requiert un prédicateur malékite originaire du Souss, nommé Abdullah Ibn Yassin afin d’enseigner le Coran et le sunnisme malékite aux nomades sanhadjiens.
Ce prédicateur malékite fondera avec le chef Lemtuna Abu Bakr Ibn Omar un mouvement religieux rigoriste et militaire, Al Murabitoune, ‘’ceux du ribat’’. Avant de partir à la conquête du Maghreb, ils reprennent Aoudoghost à l’Empire du Ghana (1054), puis se lancent sur les pistes caravanières jusqu’au Tafilalet et Sijilmassa.
Ils conquièrent l’antique cité d’Aghmat dans le sud marocain puis le Souss et fondent Marrakech en 1062 avant d’assoir leur domination sur Al Andalusde 1086 à 1142.
Youssef ben Tachfine, cousin d’Abu Bakr, deviendra le 1er sultan et 3ème imam de la dynastie almoravide naissante. Il règnera sur le Maroc de 1061 à sa mort en 1106.
La dynastie Almoravide, elle, règnera jusqu’à 1147, date à laquelle elle sera vaincue par les almohades.
Les tribus des confédérations Aït Yafelmane et Aït Atta sont des descendants des isenhadjen
Les Masmoudas.
Les Imasmouden en tamazigh, font partie d’une confédération berbère originaire du Haut Atlas marocain. A l’époque médiévale et à la veille de la conquête arabe, à l’exception de localités sanhadjiennes dans le sud, sédentaires, ils occupaient un vaste territoire allant de la méditerranée à la vallée du Drâa.
La dynastie Almohade 1145-1248.
Au début du XIIè siècle ils créèrent à Tinmel dans le Haut Atlas un mouvement religieux appelé Almohade, ’’ qui proclame l’unité divine’’, Imweḥḥden en berbère, puis ensuite la dynastie éponyme qui régna sur le Maghreb et Al Andalus de 1145 à 1248.
Dans le sud marocain, des tribus célèbres, Aït Bâamrane, Seksawa, Glaoua, appartiennent à cette confédération masmoouda.
Les Zénètes.
Originaires de l’ouest de l’actuelle Lybie où ils se seraient installés dès l’époque romaine, nomades berbérophones, leur langue est le tazenatit.
Ils sont à l’origine de la fondation de plusieurs états berbères au Maghreb et en Espagne sous le règne mérinide et de la création de l’émirat kharidjite de Sijilmassa.
La dynastie Mérinide 1244-1465.
Dynastie berbère d’origine Zénète de la tribu des wassins qui migra d’Ifriqyia (9) vers l’ouest du Maghreb dès le XIème siècle devant l’avancée des tribus arabes Banu Hilal, les mérinides se sont principalement installés dans la plaine de la Moulouya au nord-est du Maroc dès le moyen-âge, profitant du désagrégement de la dynastie almohade pour se rebeller contre eux en 1244.
Ils rentrent dans Marrakech en 1269 et fondent une dynastie qui règnera jusqu’en 1465 sur le Maroc et la côte andalouse.
Les Aït Seghrouchen.
Issus du groupe ethnique des Zénètes, ils sont maintenant installés dans le sud marocain, du sud d’Errachidia à Gourrama et jusqu’à l’extrême est du haut Atlas, ainsi que dans la région de l’oasis de Figuig.
Leur foyer est le jbel Tichoukt dans le moyen Atlas, dans les environs de la petite ville de Boulemane, dispersé, leur territoire y forme de petites enclaves. Leur probable ascendance avec Moulay Ali Ben Amar Ben Yaya Ben Idriss II, de la dynastie Idrisside leur fait jouir d’un grand prestige dans région.
-
Imajaghen, les hommes libres du Vide.
Dès le Moyen Âge, s’élabore dans les écrits arabes un portrait stéréotypé des ‘’hommes voilés’’ qui arpentent le désert à l’ouest de l’Égypte jusqu’à l’Atlantique. L’image de ces nomades, buveurs de lait cru, guerriers farouches armés d’un javelot, d’une épée et d’un bouclier en peau d’antilope, cavaliers émérites... -
La mythologie amazighe
Les Berbères avaient leurs propres divinités, mais comme ils ont toujours en contact avec les autres peuples méditerranéens, ils ont aussi connu des influences des croyances Égyptiennes, Grecques, Phéniciennes, Romaines. ils ont aussi exercé leur influence sur ces croyances. -
Aït Atta du jbel Saghro
Considéré comme un héros national, particulièrement dans le sud-est marocain, Assou Ou Bassalam fut nommé par Feue Sa Majesté Mohammed V, Caïd d’Ikniouin après l’indépendance du Maroc. -
Les Aït Hadiddou et la légende d'Imilchil
Les Ayt Yafelmane, ''Ceux qui veulent'', sont les descendants des nomades sanhadja qui se sont massivement installés dans le Haut Atlas central et au sud de celui-ci à l’époque de l’expansion Almoravide au XIème siècle... -
Aït Seghrouchen de l'Atlas Oriental
Leur foyer est le jbel Tichoukt dans le Moyen Atlas, dans les environs de la petite ville de Boulemane. Les Aït Seghrouchen se divisent en plusieurs groupes : les Aït Seghrouchen d’Harira, les Aït Seghrouchen du Kandar, ceux de Sidi Ali et les Aït Hammou de Talsinnt la faction la plus importante...
ème visiteur