D'exil en errance...
Quand un noir désespoir tue toute poésie
Ne resterait-il que l’oubli comme refuge ?
Fuir le temps et le destin avec frénésie,
Loin des turpitudes et des subterfuges.
Ne resterait-il que l’oubli comme refuge,
Pour noyer ses pensées dans un flot printanier ?
Loin des turpitudes et des subterfuges,
Le griot contemple la vallée à ses pieds.
Pour noyer ses pensées dans un flot printanier,
Dans le vol majestueux d’hirondelles précoces.
Le griot contemple la vallée à ses pieds,
Il se souvient, il n’était encore qu’un gosse.
Dans le vol majestueux d’hirondelles précoces,
Il laisse vagabonder loin ses états d’âmes.
Il se souvient, il n’était encore qu’un gosse
La nuit, les cris et les bruits, puis de grandes flammes.
Il laisse vagabonder loin ses états d’âmes,
Il voudrait partir, rejoindre d’autres rivages.
La nuit, les cris et les bruits, puis de grandes flammes,
Au rythme des tambours, des ombres sans visages.
Il voudrait partir, rejoindre d’autres rivages,
Méditer sur l’estran dans le soleil couchant.
Au rythme des tambours, des ombres sans visages,
Vite il prend sa kora et court à travers champs
Méditer sur l’estran dans le soleil couchant,
Alors qu’une douce mélodie noie la nuit,
Vite il prend sa kora et court à travers champs,
En pleurant ses parents de campements en puits.
Alors qu’une douce mélodie noie la nuit,
Faisant fi des embruns, son regard file au loin.
En pleurant ses parents de campements en puits,
D’exil en errances, la mer il a rejoint.
Faisant fi des embruns, son regard file au loin,
Il pense à sa vallée, cela fait si longtemps,
D’exil en errances, la mer il a rejoint,
Larmes mêlées à l’écume de l’océan.
Il pense à sa vallée, cela fait si longtemps.
À ce souvenir, il a l’âme dessaisie,
Larmes mêlées à l’écume de l’océan,
Quand un noir désespoir tue toute poésie.
Pantoum.
24 février 2019.
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Date de dernière mise à jour : 19/07/2019
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