Quelques verres d'hydromel

 

Il y a des jours où les pensées s’entremêlent,
Elles deviennent sombres comme l’orage d’été,
Lorsque se vident trop de verres d’hydromel
Afin d’étancher une soif de liberté.

Elles deviennent sombres comme l’orage d’été
Pour se laisser aller au gré des vents d’automne.
Afin d’étancher une soif de liberté,
Sur le pavé, il scande sa vie monotone.

Pour se laisser aller au gré des vents d’automne,
Les feuilles jaunes s’envolent, voici l’hiver.
Sur le pavé, il scande sa vie monotone,
Ses espérances enfuies au diable vauvert.

Les feuilles jaunes s’envolent, voici l’hiver,
Les froidures de la nuit pour qui dort dehors,
Ses espérances enfuies au diable vauvert,
Poings levés, il crie sa colère haut et fort,

Les froidures de la nuit pour qui dort dehors,
Comme elle qui n’a plus rien, rien que sa douleur.
Poings levés, il crie sa colère haut et fort,
Tout ce qu’il veut, c’est un avenir en couleur.

Comme elle qui n’a plus rien, rien que sa douleur,
Douleur et tristesse d’une éternelle errance,
Tout ce qu’il veut, c’est un avenir en couleur,
Vives couleurs  d’arc en ciel et de tolérance.

Douleur et tristesse d’une éternelle errance,
Elle n’a plus qu’un bout de carton sur un trottoir.
Vives couleurs  d’arc en ciel et de tolérance,
Mais sur la grande avenue, les gaz tuent l’espoir.

Elle n’a plus qu’un bout de carton sur un trottoir,
Pour rêver de la savane et de son village,
Mais sur la grande avenue, les gaz tuent l’espoir,
La colère se fait larmes sur son visage,

Pour rêver de la savane et de son village,
Souvenirs d’un monde maintenant trop lointain,
La colère se fait larmes sur son visage,
Il n’aime pas le bruit des bottes au matin.

Souvenirs d’un monde maintenant trop lointain,
Réveillés par l’halètement d’un homme en peine.
Il n’aime pas le bruit des bottes au matin,
Au hasard  il a couru à perdre haleine.

Réveillés par l’halètement d’un homme en peine,
Les souvenirs s’effacent devant son regard.
Au hasard  il a couru à perdre haleine,
Jusqu’à croiser son air effrayé et hagard.

Les souvenirs s’effacent devant son regard,
Elle veut se noyer dans ces yeux vert émeraude,
Jusqu’à croiser son air effrayé et hagard,
Il la dévisage, elle se sent penaude.

Elle veut se noyer dans ces yeux vert émeraude,
Le temps semble arrêté, nul bruit dans la rue,
Il la dévisage, elle se sent penaude,
Lui se dit que tout espoir n’a pas disparu.

Le temps semble arrêté, nul bruit dans la rue,
Leurs lèvres, gouteront-elles de l’hydromel ?
Lui se dit que tout espoir n’a pas disparu,
Il y a des jours où les pensées s’entremêlent.

Haïtam.

Décembre 2018.
Tous droits réservés.

Israr syed s pour flickr

 

Date de dernière mise à jour : 21/10/2021

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