Exil en poésie

 

Exil en poésie

Enfin il l’a trouvé, la vallée colorée.
D’étranges et hauts  arbres aux mille saveurs
Y hissent des feuillages aux tons mordorés.
Ils la font resplendir d’une douce chaleur
En offrant au printemps un air d’éternité.


Aussi immuable que vif est le torrent
Au bord duquel un vieil homme à satiété,
Aime à vagabonder dans ce printemps naissant.
Sur ces rives où s’enchevêtrent tant de choses,
Il se fond dans les notes claires du courant,
Serein, aux souvenirs il laisse porte close.


Loin de chez lui, dans ce nouvel univers,
Des trilles en une joyeuse apothéose
Couvrent le bruit du flot sautant sur les pierres,
Mille gouttelettes éclatant au soleil.


Pinçant tendrement les cordes de sa kora,
Il sait qu’il va rester en ces lieux sans pareil,
Conquis, il en ressent déjà l’intense aura,
Et dans le couchant, son esprit s’en émerveille.


Une lune timide monte dans le ciel
Et le son doux de sa kora berce la nuit.
Son esprit rêveur s’emplit de l’essentiel
Telles des notes, s’élever vers l’infini.


Robert Haïtam
Tous droits réservés.
9 mars 2020

Date de dernière mise à jour : 21/10/2021

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