Poésie dans les ksour
Ruines du passé
Ruines du passé
splendides murs rouge terre
à flanc de montagne
par les hommes délaissés
des ksour tombent en poussière.
Désert est le ksar
Désert est le ksar
sur les aires de battage
des herbes folles.
Entre les murets épars
le silence du village.
Au pied du village
Au pied du village
une mosaïque verte
Bordée de falaises
une palmeraie sans âge
s'y rigole du désert.
Dans le village rouge terre (rondeau)
Dans le village rouge terre
Ce n’est que le bruit du silence.
Quelques nomades en errance
Y campent parfois sans mystère.
Alors luit un feu solitaire
Noyant la nuit avec aisance.
Dans le village rouge terre
Ce n’est que le bruit du silence.
Les hommes ont fui leurs repères,
Laissant les lieux dans l’indigence.
Partis vers d’autres exigences,
Herbes folles et poussière.
Dans le village rouge terre.
Haïtam.
Tinghir. Mai 2018.
Aurore sur le ksar (sonnet)
Dès les premières lumières du jour naissant
Le soleil farde l’adrar de belles couleurs
Les femmes tirées d’une exquise torpeur
S’affairent dans le matin tout en conversant
Des toits du ksar s’élèvent des rires d’enfants
Auxquels répondent des chants empreints de douceur
Rassurant les hommes partant à leurs labeurs
En poussant devant eux des ânes réticents.
La palmeraie a pris des atours printaniers
L’eau y court vivement le long d’étroits sentiers
Témoins d’un incessant et calme va-et-vient.
Au-dessus des fiers dattiers à l’air saharien
Les feux, les chants et les rires se sont éteints
De leur vieux ksar les hommes se sont éloignés.
Finaliste - Sélection Public
Date de dernière mise à jour : 21/10/2021
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