Joyeux trilles
De joyeux trilles s’élèvent dans l’air,
Belles huppes fasciées et merles noirs
Accompagnent le chant de la rivière,
Sur ses berges, des galets blanc ivoire.
Dans une belle et étrange atmosphère
Dominé d’un vieux village en pisé,
Calme, son flot s’écoule sans manière
D’immuables sources inépuisées.
Au pied d’un dattier, un vieux sage assis,
Dans l’air printanier qui l’euphorisait,
Rêvait au temps et à tous ses lacis,
Au passé et aux avenirs brisés.
Des lieux, la quiétude il apprécie,
Il l’aurait aimé le voir vivant, le ksar
Le destin ne l’a pas voulu ainsi,
Parfois il emprunte des voies bizarres.
Sa pensée défile au gré du courant,
Dans les méandres du temps il s’égare,
L’eau sur les galets bruit en un doux chant,
Notes claires montant dans l’air épars.
Dans son esprit une voix chuchotant :
- Écoute, l’avenir n’est qu’illusion,
Captive sa logique un long moment.
- Et le passé, est-ce une conclusion ?
Et là, dans l’après-midi qui s’étire
Ses pensées renaissent sans confusion
Planent sur ce qu’il vient de découvrir :
Seul de l’instant il faut la collusion.
Alors le sage se met à sourire
Puis regarde un vol d’oiseaux dans le ciel
Et des grenadiers en train de fleurir,
Oui, les joies simples sont essentielles.
De joyeux trilles s’élèvent dans l’air,
Dans l’éther, la beauté d’un arc-en-ciel,
Son vague à l’âme fuit dans la rivière,
Lui, il aimerait fuir l’artificiel.
11 Mai 2019.
Photo: auteur inconnu.
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Date de dernière mise à jour : 19/07/2019
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