Ahidous de l'Atlas et du sud-est marocain
Entre traditions populaires et mémoire collective.
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L’Ahidous, comme l’Ahwach du Souss, est plus qu’une forme d’art musical populaire venant du lointain passé de la civilisation amazighe, c’est pour les populations du sud marocain une façon de danser et chanter ensemble sous une forme poétique l’attachement du nomade à la tribu, à sa terre et à son bétail, de partager joies et peines et de célébrer les fêtes familiales et villageoises.
Le sens mystique de la danse ne se dégage pas nettement de l'ahidous, sauf peut-être de certaines formes spéciales comme l'ahidous n'tislit dansé chez les Aït Hadiddou de la région d'milchil au moment où la mariée rejoint la maison de son mari: le chant qui l'accompagne est une véritable incantation, on l'appelle d'ailleurs lfal, le sort.
On les chante, on les cite fréquemment, les meilleurs franchissent les limites du groupe, certains passent en proverbe. Les sujets sont ceux de toute poésie populaire, mais avec une tendance marquée vers la satire. Les hommes et les événements y tiennent donc une très grande place; dans l'Atlas central, être la risée des gens se dit être l'izli du monde.
Les danseurs se mettent en cercle, en demi-cercle ou sur deux rangs se faisant face, hommes seuls, femmes seules, ou bien hommes et femmes alternés, étroitement serrés épaule contre épaule, formant un bloc solidaire.
Source: Maroc Central. J. Robichez. Édition Arthaud. 1946.
Date de dernière mise à jour : 30/07/2019
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