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Dernière mise à jour le 22 octobre 2024.
Marhaba
sur les sentiers inconnus de la palmeraie....
des mots en balade...
des découvertes et des histoires...
Ancien paysan-paludier pêcheur à pied sur l’Ile de Noirmoutier en Vendée d'où je suis originaire et où j'ai vécu la plus grande partie de ma vie ; je suis installé dans le sud-est marocain, à Tinghir, depuis 2008.
Une nouvelle vie, de nouvelles activités et de longues balades en solo dans la palmeraie et à travers les vieux ighrerm et les proches versants du Haut Atlas, tout comme les événements du quotidien, m’ont, peu à peu et presque naturellement, conduit à l’écriture de poèmes et d'histoires courtes.
Outre mes propres réalisations, ce blog se veut une modeste présentation de la culture amazighe et plus largement marocaine à travers certains artistes qui auront une grande place dans ces pages. Tout comme j'y aborderai certains auteurs ou livres, musiciens, que j'affectionne particulièrement.
Mon premier recueil de poésie, Au gré des vents et des mirages, est paru chez Le Lys Bleu Éditions en juin 2019.
Tinghir Balades
Loin de tomber dans une léthargie automnale, Tinghir Balades profite de cette belle arrière saison pour de nouveau proposer des balades découvertes de cette magnifique vallée du Todra ainsi que de son architecture berbère traditionnelle que bien des vieux ksour en ruine présentent encore.
Il s'agit donc bien de balades et non de randonnées en accéléré. Prendre le temps de se pénétrer des lieux et des paysages variés que propose la palmeraie est nécessaire pour la comprendre.
Divers parcours sont envisageables à la demande au départ de Tinghir ou de la place des dromadaires sur rdv.
Contact et coordonnées : http://roberthaitamatinghir.e-monsite.com/.../contact.html
Les balades découvertes proposées ici se veulent respectueuses, tant de l'environnement et des personnes que des écosystèmes variés qui font le charme de la palmeraie.
Pour cela, les prises de photos concernant des personnes, notamment les femmes, sont déconseillées...
Bonnes découvertes...
« Il est très important de sortir seul, de s’assoir sous un arbre - pas avec un livre, pas avec un compagnon, mais seul - et d’observer le clapotis de l’eau, le chant des pêcheurs, de regarder le vol d’un oiseau et vos propres pensées à travers l’espace de votre esprit ».
Jiddu Krishnamurti.
À ma Une poétique…
Loin des turbulences du monde
Le printemps renaît dans les champs.
Alors qu’ailleurs les glaces fondent,
Là, les oiseaux offrent leurs chants.
Partout des pollutions immondes,
Et dans bien des là-bas, des guerres,
Des peurs et des haines profondes,
Mauvaises graines sur la terre.
Sécheresse, feu et tempêtes
Pacha Mama crie sa colère,
Les catastrophes se répètent,
Le poète a l’esprit amer.
Lui, il voudrait déambuler,
Dans le silence d’un désert,
Sur des chemins immaculés,
Se transcender dans l’Univers.
Sa raison est comme acculée
Devant cette bêtise humaine
Qui ne fait que véhiculer
Des vents mauvais à perdre haleine.
Avec son luth et sa besace
Sac au dos, il marche sans peine
Sous les étoiles il rêvasse
Laissant loin les pensées malsaines.
Un feu au bord d'une rivière
Là, le firmament, il enlace
De son cœur monte une prière
Qui court dans le temps et l’espace.
Dans la douce nuit printanière
Son luth chante des notes claires
Loin des hommes et leurs bannières
Il glorifie la Terre Mère.
Loin des turbulences du monde
@ Robert Haïtam Péaud
5 avril 2023.
Dans un monde qui n’est qu’une imposture.
À ma fenêtre chantent des oiseaux.
Ailleurs, règnent guerres et forfaitures,
Le vent me le souffle en un triste écho.
À ma fenêtre chantent des oiseaux
Depuis des mois s’entend le bruit des bombes.
Le vent me le souffle en un triste écho,
Tous les jours, on y creuse trop de tombes.
Depuis des mois s’entend le bruit des bombes,
Leurs éclairs fugaces, les nuits effarent.
Tous les jours, on y creuse trop de tombes,
Les peurs font naître de vieux cauchemars.
Leurs éclairs fugaces, les nuits effarent,
Dans le matin blafard fument des ruines.
Les peurs font naître de vieux cauchemars,
Le désespoir dans une aube chafouine.
Dans le matin blafard fument des ruines,
La vie, la mort, ne sont plus qu’un hasard,
Le désespoir dans une aube chafouine,
Vers un exode sans espoir ni phare.
La vie, la mort, ne sont plus qu’un hasard,
Le monde devient fureurs et folies.
Vers un exode sans espoir ni phare
Ils partent souvenirs ensevelis.
Le monde devient fureurs et folies
Lorsque le destin les laisse à sa porte.
Ils partent souvenirs ensevelis
Vers l’inconnu comme des feuilles mortes.
Lorsque le destin les laisse à sa porte,
Leurs rêves s’effilochent sans parure
Vers l’inconnu comme des feuilles mortes
Dans un monde qui n’est qu’une imposture.
À ma fenêtre chantent des oiseaux...
[Pantoum]
© Robert Haïtam Péaud
7 mai 2022.
Ô
Tinghir
tes secrets
cachés aux yeux
de ceux qui ne savent les découvrir.
Ils
te voient
un arrêt
en bord de route
à ton calme, le désert ils préfèrent.
Ô
amis
regardez
dans le printemps
la pureté des amandiers en fleur.
Là
sentez
dans les champs
sous les dattiers
arômes de menthe et de coriandre.
Puis
l’adrar°
imposant
un écrin ocre
pour un camaïeu vert resplendissant.
Et
l’asif°
ses eaux vives
et blancs galets
des rives sereines pour le poète.
Oui
j’oublie
dans l’igrane°
le temps qui passe
les tempêtes et l’agonie du monde.
Tinghir et ses secrets
Robert Haïtam Péaud.
5 novembre 2021.
Le coin du haïku et du tanka
Blotti dans la brume
existe un sentier caché
loin dans la montagne.
Il conduit à une source
la nuit sous le firmament.
À la pleine lune
une eau de miel s’écoule
pour qui sait l’entendre.
On y danse et on y chante
c’est un lieu vraiment étrange.
Sentier caché
© Robert-Haïtam Péaud.
Tankas. Juillet 2021.
Cascades
Le monde transpire
et les glaces fondent
banquise en dérive.
La vieille forêt
soumise à des feux déments
maudits dictateurs.
Fi de tout respect
ils défrichent à tout va
les brûleurs de vie.
La Terre agonise
pour des comptes bien cachés
gâteau et cerise.
Le monde se masque
comme pour taire des angoisses
repères en vrac.
Rumeurs et complots
l’arrogance en gouvernance
dégâts en cascades.
© Robert-Haïtam
Août 2020.
Photo Pixabay libre de droit.
Pastel : © Anne-Marie Gabard.
Canot' ensablé
a trop longtemps navigué
au gré des embruns
Blanches aigrettes perchées
rêvent d'un nouveau départ.
© Robert-Haïtam.
Mai 2020.
Enchaînement
Dans les rues désertes
rôdent des espoirs fanés
fantômes de vie.
À la nuit tombée
feux éteints et volets clos
rêves enfermés.
Dans le ciel la lune
entre rêves et clin d’œil
sourire de nuit.
Dans le firmament
bien au-delà des étoiles
se rit l’univers.
Loin dans l’infini
dans le silence du vide
un souffle de vie.
© Haïtam
Haïkus
Mai 2020.
Djalâl ad-Din Muhammad Rûmî (1207 – 1273).
Le poème des papillons.
Les hommes sont comme les trois papillons
devant la flamme d’une bougie.
Le premier
s’en approche et dit :
« Moi, je connais l’amour ».
Le second
vient effleurer la flamme de ses ailes et dit :
« Moi, je connais la brûlure de l’amour ».
Le troisième
se jette au cœur de la flamme et se consume.
Lui seul connait le véritable amour.
Date de dernière mise à jour : 22/10/2024