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Dernière mise à jour le 8 mars 2025.
Site en reconstruction, merci pour votre compréhension.
Des marais salants noirmoutrins à une palmeraie du sud-est marocain…
d’une lecture vorace à une écriture toute récente…
des mots en balade...
de la poésie et des histoires...
Ancien paysan-paludier pêcheur à pied sur l’Ile de Noirmoutier en Vendée d'où je suis originaire et où j'ai vécu la plus grande partie de ma vie ; je vis maintenant à Tinghir, dans le sud-est marocain, depuis 2008.
Alors que je rimaillais dans ma tête en travaillant sur les marais salants, c’est après m’être installé au pied de l’Atlas et avoir exercé quelque temps, entre autres, comme rédacteur pour un site vantant le sud marocain que l'envie d’écrire s’est imposée.
Un changement de vie ? D’environnement, sûrement, mais la sérénité dégagée par cette belle palmeraie du Todra dans laquelle je flâne quotidiennement sans me lasser, les yeux toujours émerveillés, y est certainement pour beaucoup.
Info : le site Roberthaitamàtinghir étant arrivé à saturation, vous trouverez sur mon nouveau blog, Tinghir Balades, toutes les infos nécessaires à une découverte de Tinghir ainsi que sur la vallée du Todra et sa magnifique palmeraie.
« Le poète est celui qui, plongé, comme tout homme, dans l’obscurité d’un monde insaisissable, entrevoit un peu mieux sa raison, perçoit les premières lueurs du jour. En d’autres termes, le don de poésie ne le soustrait pas à la foule des hommes « pauvres et chétifs » ; c’est dans sa condition d’homme qu’il accueille le don divin ; et par là, il vit plus intensément qu’autrui le malheur de l’existence humaine et ressent davantage l’absence de cette lumière dont quelques rayons lui parviennent. »
Jean Céard, La Nature et les prodiges (1977).
À ma Une poétique…
Pourquoi faut-il donc une journée spéciale
Pour se souvenir qu’elles sont à nos côtés,
Se rappeler que sur Terre, point que des mâles
Voulant vivre et aimer en toute liberté ?
Pourquoi faudrait-il donc que le monde soit bancal ?
Alors que nous marchons sur la même planète,
Partageons nos vies et les mêmes assiettes,
Les peines et les beaux moments inoubliables.
Ô mâle imbu de ta supériorité !
Ta liberté, tu veux boire à satiété,
Avec elles, ne pas en partager la coupe.
Pourtant, elles pourraient t’apprendre bien des choses,
Elles, pour qui la vie est bien loin d’être rose,
Elles, dont l’envie d’égalité te déroute.
Huit mars
RHP
Tous droits réservés
2024-2025
Le brouillard est toujours aussi épais.
Il faudrait que le monde se requinque,
Ne pas continuer à déraper.
Pas de trêve pour les génocidaires,
Les confiseurs sont partis en vacances,
Laissant place nette aux incendiaires,
Les dictateurs font preuve d'arrogance.
Que faire devant tant d'incompétence ?
Gaza se meurt, hôpitaux bombardés.
Il est venu, le temps de l'ingérence,
Portraits de criminels à placarder.
Ils défient le monde dans l'insouciance,
Des ruines, ils continuent de frapper.
Dans les décombres, que de la souffrance,
Et dans nos orgueils, nous sommes drapés.
Demain les douze coups de minuit.
Les réveillons et les gros apéros,
Sous les lampions, les consciences s'enfuient
De Gaza restera les braseros.
Les braseros de Gaza
Robert Haïtam
30 décembre 2024.
Tous droits réservés.
J’aimerais que l’on vienne boire sur ma tombe
Y fêter la Vie, Bacchus et Pacha Mama.
Alors qu’au Levant résonne le bruit des bombes,
Devant moi, brille un étrange panorama.
Y fêter la Vie, Bacchus et Pacha Mama,
Loin des tourments des combats et de la folie.
Devant moi brille un étrange panorama,
J’y pénètre sans aucune mélancolie.
Loin des tourments des combats et de la folie,
Le temps y semble figé, l’Univers immense.
J’y pénètre sans aucune mélancolie,
À l’esprit, comme une vague réminiscence.
Le temps y semble figé, l’Univers immense,
Arbres géants et nombreux trilles dans les airs
À l’esprit, comme une vague réminiscence,
Souvenirs d’éclairs tueurs, de peurs et de guerres.
Arbres géants et nombreux trilles dans les airs
Loin de ce monde arrogant où règne le peur,
Souvenirs d’éclairs tueurs, de peurs et de guerres,
La soif d’une saine harmonie m’emplit le cœur.
Loin de ce monde arrogant où règne le peur,
Tout proche, monte le clapotis d’un ruisseau.
La soif d’une saine harmonie m’emplit le cœur
Et de mes certitudes, je monte à l’assaut.
Tout proche, monte le clapotis d’un ruisseau,
Les douces notes d’un luth, des rires d’enfants
Et de mes certitudes, je monte à l’assaut
Pensées et rancœurs s’abiment dans le néant.
Les douces notes d’un luth, des rires d’enfants
Ils accompagnent le vol de blanches colombes
Pensées et rancœurs s’abiment dans le néant
J’aimerais que l’on vienne boire sur ma tombe.
Sur ma tombe...
[Pantoum]
© Robert Haïtam Péaud
8 décembre 2024.
M’ont accompagné, sortis aléatoirement de ma playlist, durant la réalisation de ce pantoum : Pink Flyod, Get up stand up de Bob Marley par Playing for Change, Manu Chao, Sergent Garcia, Oum, Touré kunda, Max Roméo et Tiken Jah Fakoly, Lou Reed.
J'ai trouvé sur le chemin,
De belles couleurs d'automne.
Mais aujourd'hui est chafouin,
Le vent souffle, je frissonne.
Il dévale la vallée,
Des nuages le talonnent,
De la pluie dans la foulée,
Et l'orage qui résonne.
Dans ce ciel tourneboulé,
Que le bleu dispute au gris,
Bien du temps s'est écoulé,
Mais l'Homme n'a rien appris.
La Terre crie sa colère
Et ne trouve que mépris
De cet humain qu'elle tolère
Créature sans esprit.
Les couleurs de l'automne.
© Robert Haïtam Péaud
13 novembre 2024.
Djalâl ad-Din Muhammad Rûmî (1207 – 1273).
Le ney, la flute et le roseau.
Écoute le ney (la flûte de roseau) raconter une histoire, il se lamente de la séparation :
Depuis qu'on m'a coupé de la jonchaie, ma plainte fait gémir l'homme et la femme.
Je veux un cœur déchiré par la séparation pour y verser la douleur du désir.
Quiconque demeure loin de sa source aspire à l'instant où il lui sera à nouveau uni.
Moi, je me suis plaint en toute compagnie, je me suis associé à ceux qui se réjouissent comme à ceux qui pleurent.
Chacun m'a compris selon ses propres sentiments ; mais nul n'a cherché à connaître mes secrets.
Mon secret, pourtant, n'est pas loin de ma plainte, mais l'oreille et l'œil ne savent le percevoir.
Le corps n'est pas voilé à l'âme, ni l'âme au corps ; cependant, nul ne peut voir l'âme.
C'est du feu, non du vent, le son de la flûte : que s'anéantisse celui à qui manque cette flamme !
C'est le feu de l'Amour qui est dans le roseau, c'est l'ardeur de l'Amour qui fait bouillonner le vin.
La flûte est la confidente de celui qui est séparé de son Ami : ses accents déchirent nos voiles.
Qui vit jamais un poison et un antidote comme la flûte ?
Qui vit jamais un consolateur et un amoureux comme la flûte ?
La flûte parle de la Voie ensanglantée de l'Amour, elle rappelle l'histoire de la passion de Madjnûn.
A celui-là seul qui a renoncé au sens est confié ce sens : la langue n'a d'autre client que l'oreille.
Dans notre affliction, les jours sont devenus moroses ; nos jours cheminent avec les peines brûlantes.
Si nos jours se sont enfuis, qu'importe !
Demeure, ô Toi à la sainteté de nul n'est comparable !
Quiconque n'est pas un poisson devient abreuvé de Son eau ; quiconque est privé du pain quotidien trouve la journée longue.
Celui qui n'a point d'expérience ne peut comprendre l'état de celui qui sait ; mes paroles doivent donc être brèves. Adieu !
Date de dernière mise à jour : 08/03/2025